Jardins partagés et familiaux, fermes urbaines, permaculture, friches exploitées, toits cultivés ou dédiés aux ruches, rues végétalisées, etc. De nouvelles formes pour redonner de l’espace à la nature en ville ont été développées en France au cours des dernières décennies, inspirées du renouveau de la végétalisation en Amérique du Nord dans les années 70. La prise de conscience des bienfaits de la nature et des limites environnementales, ainsi que la diffusion d’une culture du développement durable ont permis l’essor de jardins productifs. Si le terme d’agriculture urbaine n’est vraiment utilisé que depuis quelques dizaines d’années en France, il a toujours existé une pratique de l’agriculture en ville, et notamment du maraîchage.
Dans toute la France, les façades végétalisées se sont multipliées, au square Vinet à Bordeaux, dans l’enceinte du CHU de Rennes, sur la façade des Halles à Avignon ou sur celle du musée du Quai Branly à Paris. En Ile-de-France, environ 1 000 hectares sont déjà consacrés à l’agriculture urbaine, avec près de 60 % des projets qui sont des jardins partagés associatifs, mais avec un secteur qui se professionnalise.
Au niveau mondiale, l’Agenda Alimentaire Urbain, initiative phare de la FAO, a pour objectif d’améliorer le développement durable, la sécurité alimentaire et la nutrition dans les zones urbaines et périurbaines, ainsi que les espaces ruraux qui leur sont proches.